La clarinette (du provençal clarin désignant un hautbois) est un instrument de musique à vent de la famille des bois. Son anche simple et sa perce quasi cylindrique le caractérisent.
Vers une évolution à l’instrument actuel
En 1810, Heinrich Bärmann (1784-1847) proposa le retournement du bec. Le positionnant de l’anche se retrouve sur la lèvre inférieure du musicien. Ceci adoucit et garantit la sonorité. Iwan (ou Ywan) Müller y apporta, en 1812, treize clés supplémentaires offrant enfin la gamme chromatique complète. Ces nouveautés permirent d’abandonner peu à peu la collection d’instruments dédiés aux tonalités distinctes dont disposaient les musiciens pour interpréter les différentes pièces.
Le facteur d’instruments français, Louis Auguste Buffet, amène la clarinette au degré de perfectionnement actuel. Il travailla en collaboration avec le clarinettiste Hyacinthe Klosé. Tous deux adoptèrent le principe des anneaux mobiles que l’Allemand Theobald Boehm avait imaginé pour la flûte : le système Boehm. Aujourd’hui, les clarinettistes du monde entier l’utilise. Aux exceptions des Allemands et des Autrichiens, qui se servent pour la plupart du système concurrent : le système Oehler.
Une clarinette utilisant le système Boehm, peut disposer de près de 22 éléments mobiles utiles, auxquels il faut ajouter les paliers, les axes, les vis et les ressorts. L’ensemble dépasse la centaine de pièces mécaniques, et participe à la manipulation de 17 tampons obturant autant d’orifices inaccessibles avec les doigts.
Le nombre de clés annoncé par les facteurs correspond au nombre de points de commande intentionnelles (les anneaux n’en font donc pas partie puisqu’ils sont actionnés en même temps qu’un trou est bouché). La clarinette Boehm comporte donc 17 clés, parfois 18 avec la clé de rappel de mi main gauche. Il existe deux variantes du système Oehler comportant respectivement 19 et 27 clés.
Sources : Wikipedia