Euphonium

Tout commence au XVIIIe siècle, avec son ancêtre, le serpent percé de six trous. Ce qui permet de jouer tous les tons chromatiques, principalement utilisé pour accompagner de la musique vocale. Il est en tonalité si♭ ou en ut.

Au XIXe siècle

On ajoute des clefs, mais l’instrument souffre de problèmes d’intonation, et d’homogénéité de timbre. Il disparaît progressivement au profit d’instruments en cuivre. Le musicologue Charles Burney, compare le son du serpent à celui d’un « veau affamé ».
En 1817, le fabricant français Louis Antoine Halary invente l’ophicléide. L’instrument est en métal. L’utilisation de clefs permet aux fabricants de concevoir des instruments plus justes et plus puissants que le serpent. Berlioz l’utilise dans la Symphonie fantastique. Profitant de l’invention du piston, Adolphe Sax met au point la famille des saxhorns, allant du soprano à la basse, les ancêtres directs des instruments d’aujourd’hui.

L'euphonium est un instrument à vent de la famille des cuivres.

Anatomie de l’ Euphonium

Cuivre d’origine anglaise, dont la forme rappelle le saxhorn basse, doté de 3 ou 4 pistons. Il se différencie du saxhorn par sa perce plus grosse (diamètre de la branche d’embouchure) et sa sonorité plus douce et plus ronde. Il se joue aussi bien en clé de sol (surtout pour permettre le cumul d’instrument avec la trompette) qu’en clé de fa (écriture standard). La tessiture de cet instrument est baryton et quelquefois, par nécessité, basse. Elle va normalement du do en dessous de la portée de clé de fa (do pédale) au 2e do au-dessus de la portée (contre-ut). Mais il peut s’étendre du ré pédale (presque une octave en dessous du do pédale) au contre-mi.
L’euphonium peut se confondre avec le baryton (une forme de saxhorn). Or ce dernier possède un son bien plus clair dû à une perce plus étroite.

La tessiture de l’euphonium

La tessiture de l’euphonium est plus large que celle du baryton. Ce qui explique que les partitions pour baryton soient exclusivement écrites en clef de sol, et celle de l’euphonium alternativement en clef de sol et en clef de fa. Bien qu’il n’y ait que trois ou quatre pistons sur cet instrument, on peut jouer sur un peu plus de 4 octaves grâce aux harmoniques, comme sur tous les cuivres. On utilise aussi des combinaisons de doigtés pour produire des notes différentes.

Son utilisation

L’euphonium est principalement utilisé dans les ensembles à vent (harmonies, fanfares, brass bands). Dans les brass bands, il y a généralement deux euphoniums et deux barytons. Il est considéré comme le violoncelle de l’harmonie. De nombreux compositeurs ont écrit pour cet instrument : Gustav Mahler, Richard Strauss, Gustav Holst …
Le solo le plus célèbre en orchestre symphonique est probablement celui de Bydlo dans les Tableaux d’une exposition de Modeste Moussorgski orchestrés par Maurice Ravel.
Les euphoniumistes célèbres sont :

  • Les père et fils Childs et Steven Mead en Grande-Bretagne
  • Brian Bowman aux États-Unis.

La France connait l’essor d’une jeune génération talentueuse initiée par Ivan Milhiet au tournant du siècle, avec Anthony Caillet et Bastien Baumet.

En Suisse, il y a Thomas Rüedi, euphoniumiste professionnel et professeur à la Haute école des arts de Berne (de). Le 7 octobre 1983, un autre musicien suisse, Jean-Pierre Chevailler. Il reçoit à Londres le titre Euphonium Player of the Year 1983-1984.

Le jazzman américain Bernard McKinney se distingue également.
Il joue notamment aux côtés de :

  • Donald Byrd (album First Flight)
  • Freddie Hubbard (Ready for Freddie)
  • Pepper Adams (lui-même au saxophone baryton dans The Complete Regent Sessions).

Deux jazzmen importants se sont particulièrement consacrés à l’euphonium : l’Américain Rich Matteson (Life’s a take avec Red Mitchell entre autres) et le Français Marc Steckar, créateur du groupe Tubapack.

Sources : Wikipedia

Source : United States Army Field Band: Euphonium