Le trombone est un instrument de musique à vent et à embouchure de la famille des cuivres clairs.
Il est utilisé dans de nombreux genres musicaux, de la musique classique au jazz, en passant par la salsa, le ska, le funk ou la musique militaire. Il est joué dans les orchestres symphoniques, orchestres d’harmonie, les fanfares, les big bands, les Brass Bands, etc. L’instrumentiste est appelé tromboniste.
Histoire
Les origines
Ses origines lointaines se trouvent probablement dans le buccin. Une sorte de tuba joué par les romains, dont il existait une variante en forme de « S ». Ce qui rappelle celle de l’instrument actuel. Le terme buccin fut d’ailleurs repris au XIXe siècle. Il désignait un trombone d’orchestre militaire dont le pavillon représentait une tête de serpent.
Gravure d’une sacqueboute
C’est probablement au XIIIe siècle qu’on eut l’idée d’ajouter deux tubes coulissants, l’un dans l’autre à une trompette basse. La coulisse était née. L’instrument ainsi créé s’appela la sacqueboute (« sacquer » signifiant tirer vers soi et « bouter » pousser vers le sens opposé). Il ne s’agissait pas d’un instrument radicalement différent, mais d’une version légèrement plus petite.
Ce n’est qu’à partir du XVIIe siècle que le nom italien de trombone fut progressivement utilisé. L’origine du mot vient de tromba qui signifie trompette et de one, un suffixe qui signifie grand. Ainsi, au sens littéral, un trombone est une grande trompette.
Pendant toute son histoire, en raison de son principe simple, il a subi peu de modifications, principalement de taille et de forme. Les plus remarquables sont l’apparition du trombone à piston au début du XIXe siècle dans lequel la coulisse est remplacée par les pistons mis au point en 1814 par Heinrich Stölzel. Puis en 1839, celle du trombone complet par l’ajout du barillet breveté, par le facteur allemand Christian Friedrich Sattler.
Anatomie
Les différentes parties
L’embouchure est une toute petite pièce. Elle est indispensable au musicien. Elle sert à souffler pour donner le son. La section suivant l’embouchure s’appelle la coulisse, elle permet au musicien de faire varier la jouissance de l’instrument et ainsi d’obtenir la note désirée. Lorsque le tromboniste pousse la coulisse et remonte, il agrandit l’instrument et le son est plus grave, .et lorsqu’il la tire, il rétrécit et le son est plus aigu. Certains ont des pistons à la place de la coulisse, et sont donc appelés trombones à paries. La partie évasée par laquelle le son est émis se nomme le pavillon.
Types
Ils existent en six exemplaires: soprano, alto, ténor, à piston, basse et contrebasse. Sans précision sur sa nature, le mot trombone désigne le trombone à coulisse ténor.
Le trombone soprano
Il est le plus court (donc le plus aigu) et son timbre se rapproche davantage de celui de la trompette qu’aucun autre, et on l’assimile d’ailleurs à la trompette à coulisse. On trouve des partitions pour soprano dans des pièces écrites pour ensembles de cuivres, mais peu d’ouvres classiques l’ont utilisé. Son origine est d’ailleurs incertaine, il ne s’agirait peut-être pas d’un instrument classique mais d’une apparition assez moderne.
Le trombone alto
Il est accordé en mi ou plus rarement en fa (instrument plus court que celui en mi ), et il est plus petit que le ténor. Il a, comme le ténor, 7 positions, en revanche, son timbre est plus brillant. Non transpositeur, ses parties sont écrites en ut sur clef d’ut 3. Il est principalement utilisé dans des ouvres symphoniques (notamment de Beethoven), mais il a connu une heure de gloire comme instrument soliste. Des compositeurs modernes l’ont d’ailleurs redécouvert et l’ont introduit dans des pièces récentes.
Le trombone ténor
Il est le trombone standard, quand on en parle sans précision de registre, c’est du ténor qu’il s’agit. Il est, à sa note fondamentale, en si♭ ou très rarement en do (instrument un peu plus court que celui en si ). Non transpositeur, ses parties sont écrites en ut sur clef de fa ou clef d’ut 4 (rarement, on trouve des partitions en clef de sol transposés en si♭, notamment dans les fanfares et les marching bands américains). On peut déplacer la coulisse en sept positions.
Le trombone ténor complet
C’est un ténor auquel on a ajouté un dispositif de tube supplémentaire (barillet), permettant au musicien de baisser la note d’une quarte juste en actionnant une clé de pouce (noix) et d’augmenter ainsi sa vélocité et la tessiture de l’instrument. Par opposition, le ténor sans barillet est alors appelé Trombone ténor simple. Les positions du trombone ténor simple et du trombone ténor complet sont identiques si on n’appuie pas sur la noix du trombone ténor complet.
Le trombone basse
Le trombone basse est conçu en si♭ (à la même hauteur que le ténor) et joué en ut (non transpositeur). Ses parties sont écrites en clef de fa. Il a la même taille (même longueur) que le trombone ténor. Toutefois, son tuyau est plus large et il a un pavillon plus imposant. Ce qui lui permet d’être plus sonore que le ténor dans le registre grave.
De plus, il dispose le plus souvent de deux clés de pouce (plutôt qu’une seule comme le ténor complet), généralement fa et ré (parfois si♭). Cela change la tonalité de l’instrument et le rend plus facile à jouer dans les graves. Les notes du trombone basse sont jouées de la même façon que pour le ténor (à moins d’utiliser les barillets). Il y a généralement un joueur de trombone basse par brass band, par big band et par orchestre symphonique. Ils sont également souvent présents dans les ensembles de cuivres modernes.
Le trombone contrebasse
Le trombone contrebasse à coulisse est plus rare et est accordé une octave plus bas que le ténor (fondamentale si♭). Il existe plusieurs moyens d’augmenter la longueur du tube, mais la plus répandue consiste à utiliser une coulisse avec double enroulement. La coulisse est parfois munie d’une tige permettant d’atteindre les positions les plus basses. Il est plus particulièrement utilisé dans les opéras de Richard Wagner (L’Anneau du Nibelung. ) où il est au rang de 4e trombone du pupitre, auprès de deux ténors et d’un basse. Gustav Mahler et Richard Strauss (notamment dans Elektra), l’ont également utilisé. Dans le jazz il sera utilisé dans certains ensembles du contrebassiste Charles Mingus1. Plus rare encore, le modèle contrebasse à pistons comparable par sa tessiture et sa position dans le pupitre, appelé cimbasso en Italie et que des compositeurs comme Giuseppe Verdi ont utilisé dans leurs opéras.
Le trombone à pistons
Le trombone à pistons a un registre comparable à celui du trombone ténor, mais la coulisse est remplacée par trois pistons. Il dispose quelquefois de deux tubes amovibles interchangeables qui permettent de fixer sa fondamentale soit en si♭ soit en ut. L’articulation est différente, plus proche de celle de la trompette, et il permet une dextérité difficile à obtenir avec une coulisse. Il est généralement considéré comme étant difficile à jouer juste, et est de moins en moins utilisé de nos jours, sauf dans les orchestres d’harmonie allemands. Contrairement au trombone ténor à coulisse, le trombone à piston peut être un instrument transpositeur s’il est réglé en Sib.
Le trombone électrique
Le souzabone est un type de trombone électrique inventé en 1975.
Sources : Wikipedia